Numeridanse.tv
2021 - Réalisateur-rice : Deschamps, Tiffanie
Chorégraphe(s) : Thomas, Soraya (Reunion) Schrotzenberger, Marion (France) Brabant, Jérôme (Reunion) Languet, Eric (Reunion) Chateau, Edith Bongarçon, Stephen
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse.tv , We are Numeridanse
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THOMAS, SORAYA
Formée au Conservatoire d’Annecy, Soraya Thomas obtient son Diplôme d’État à l’enseignement de la danse en 2000, avant de rejoindre la Compagnie Coline, cellule d’insertion professionnelle pour jeunes danseurs contemporains. Elle y rencontre Jean-Claude Gallotta, Michel Kéléménis et Myriam Burns pour lesquels elle reprend des rôles. Arrivée à La Réunion en 2002, elle collabore en tant qu’artiste-interprète aux projets de la Cie Danses en L’R - Éric Languet qui produit sa première pièce chorégraphique en 2007, J’ai pas cherché...?. En 2011, elle fonde la Compagnie Morphose et entame sa recherche sur les espaces public et intime, fil rouge de sa démarche artistique. En 2015, Barry n’est pas complètement blanc, pièce pour trois danseurs, ancre un peu plus son univers singulier sur le territoire réunionnais. En 2017, Head rush confirme l’engagement physique et politique de son travail chorégraphique. En 2019, elle entame son triptyque sur la révolte et l’intime avec La Révolte des papillons, spectacle pour la rue acclamé à La Réunion et au Festival international de théâtre de rue à Aurillac. Le deuxième volet, le solo manifeste Et mon coeur dans tout cela ?, a été créé en octobre 2020. Soraya Thomas travaille actuellement sur la dernière pièce de cette trilogie : Souffle
SCHROTZENBERGER, MARION
Marion Schrotzenberger débute sa formation en danse contemporaine au Conservatoire National de Région de Châlon sur Saône. Elle obtient son diplôme de fin de cycle avec la médaille d’or.
Elle rentre ensuite en cursus F11 (technique de la danse) au Conservatoire de Danse de Lyon et au Lycée St Exupéry. Elle y suivra les cours dispensés par les professeurs F. Bénet et M. Mengual. Cette formation de haut niveau lui donnera la chance de suivre les cours et masterclasses donnés par des chorégraphes de réputation internationale : Carolyn Carlson, Odile Duboc, Maguy Marin...
Elle terminera sa formation en obtenant le baccalauréat F11 avec la mention très bien et le diplôme de fin d’études en danse contemporaine avec la mention très bien à l’unanimité du jury.
Elle sera ensuite acceptée sur audition et avec une dérogation de deux ans d’âge à la formation internationale “ex.er.c.e.” au Centre Chorégraphique National de Montpellier sous la direction de Mathilde Monnier. La formation sera délivrée par les plus grands noms de la danse contemporaine : les chorégraphes Mark Tompkins, Lisa Nelson et Steve Paxton, Odile Duboc, Emmanuelle Huynh, l’historienne de la danse Laurence Louppe...
Sa formation terminée elle vient s’installer à Bruxelles. Son premier projet en Belgique est une rencontre avec des artistes québécois et belges ou résidant en Belgique (danseurs, vidéastes, circassiens) avec la chorégraphe Edith Depaule assistante de Michèle Anne de Mey.
Les pièces seront jouées à Bruxelles (Théâtre de L’l) et à Montréal (Théâtre de Verdure)
Suite aux représentations au Théâtre de L’L on lui propose de participer en tant que jeune chorégraphe au Festival “Danse en vol” 2005. Elle y crée sa première pièce «Arizona» avec le musicien Ismaël Colombani.
Elle fonde ensuite le collectif Lookatmekid avec Ismaël Colombani et Cosima Jentzsch. Pendant 5 années le collectif viendra régulièrement sur la Réunion pour y jouer ses spectacles et mener des résidences artistiques en milieu scolaires.
Depuis maintenant 2 ans Marion et d’autres membres du collectif résident officiellement entre Bruxelles et la Réunion et y poursuivent le travail de Lookatmekid.
Son installation il y a deux ans sur la Réunion sera marquée par la création de « Saut’la mer à l’envers » soutenue par le réseau Békali. C’est sur l’histoire de sa famille créole que s’appuie la dramaturgie entière du spectacle. La question des origines, des migrations et du lien fa-milial y sont dansés parlés et mis en musique. Cette pièce marquera également son désir d’appro-fondir la relation du geste et du mot et de l’intégration de figurants amateurs au sein de son travail professionnel.
BRABANT, JÉRÔME
Jérôme Brabant est un chorégraphe né en 1973 à Saint-Pierre de la Réunion. Il se forme à l’université Paris 8 en théâtre et à l’Ecole du Mimodrame Marcel Marceau. Il rejoint en 2001 le Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées pour suivre la formation « Extensions » et débute sa carrière de danseur-interprète pour plusieurs compagnies : *Melk Prod de Marco Berrettini, la compagnie Samuel Mathieu, la compagnie Patricia Ferrara / Groupe Unber-Humber.
Jérôme Brabant commence son travail d’écriture chorégraphique dès 2002, date à laquelle il fonde avec Marion Muzac le UND und ballet. Il créé ses premières pièces : Roomy Dancing en 2002, Gala en 2003 et Pavillon en 2004.
Il fonde en 2011 sa compagnie L’Octogonale à l’île de la Réunion. Son retour sur l’île est l’occasion d’une recherche d’écriture chorégraphique portée sur l’identité insulaire. Il conçoit son premier solo Heimat : « le pays que l’on porte en soi ».
En 2014, il réalise son deuxième solo intitulé Impair, qui s’inspire du métier de ses grands-parents : tisaneurs et magnétiseurs de renoms.
En 2015, Jérôme Brabant collabore avec New Gravity, un groupe de free runners avec lequel il créé la pièce Emergency.
En 2016, il mène une recherche sur l’exotisme avec Maud Pizon et créé la pièce A Taste of ted, un regroupement des soli adapté des créations originales de Ted Shawn.
LANGUET, ERIC
S’il sait en accepter les codes et conventions, Éric Languet avoue n’avoir jamais su s’intégrer à un groupe. Et c’est sans doute ce sentiment d’illégitimité qui nourrit depuis trente ans son parcours de danseur et chorégraphe, questionnant la marge, l’a-normalité, invitant au bal ceux que la vie ne destinait pas à danser.
Des groupes, il en a pourtant intégré quelques-uns, et non des moindres. Après avoir découvert la danse à l’île de La Réunion, où il a grandi, il étudie au CNR de Rueil-Malmaison et embrasse la carrière de danseur classique. Une carrière qui le mènera à l’Opéra de Paris, puis au Royal New-Zealand Ballet où il sera nommé danseur étoile puis chorégraphe résident. S’il y respecte la hiérarchie de mérite, il goûte en revanche moins l’étiquette que son statut de danseur étoile lui suggèrerait d’adopter. La rencontre du travail de Jiri Kylian, William Forsythe et Douglas Wright, influencera alors son esthétique et son propos chorégraphique. Danseur pour le Meryl Tankard Australian Dance Theatre, il expérimente le travail de composition instantanée avec Mark Tompkins et l’approche du théâtre physique avec le Zéro théâtre. La voie de Danses en l’R, compagnie qu’il crée en 1998 à La Réunion, est alors tracée : celle d’une danse de l’humain dans la société, mettant en scène l’individu et ses difficultés dans ce qu’ils ont de plus simple, le geste.
Sa conception du beau et ses techniques de travail évolueront encore grâce à deux rencontres essentielles, celles avec Lloyd Newson, sous la direction duquel il travaille au sein du DV8 Physical Theatre pour la création de The cost of living en 2000, puis celle de David Toole, formidable danseur né sans jambe, avec qui il tourne en Europe pour la reprise de cette création. La beauté, chez Éric Languet, n’a désormais plus de rapport avec l’esthétique des corps. Elle se situe ailleurs, dans les failles, les fêlures, la subtilité et l’ambigüité des rapports à l’autre.
Formé à la danse intégrée par Adam Benjamin, co-fondateur de la compagnie Candoco, Éric Languet mène depuis 2004 un programme d’ateliers en lien avec les institutions et les hôpitaux de La Réunion, ELEC, « Espace Libre Et Change », mêlant danseurs valides et handicapés. Il a intégré à sa compagnie Wilson Payet, danseur en fauteuil formé dans le cadre de ces ateliers, interprète de deux de ses créations, « Attention fragile » (2012) et « Fragments d’un discours lumineux » (2014), création dans laquelle Éric Languet danse.
Car le chorégraphe n’a jamais cessé de danser et nourrit aussi ses créations de ses expériences d’interprète. Celle avec Robyn Orlin en 2013, sur « In a world full of butterflies, it takes balls to be a caterpillar, some thought of falling… » a d’ailleurs certainement conforté sa vision chorégraphique, entre théâtre – physique, performance et pouvoir de subjuguer de la danse.
CHATEAU, EDITH
Formée au conservatoire national de région de Limoges en danse classique, Édith Chateau obtient son diplôme de fin d’études chorégraphiques en 1999. A Toulouse, elle débute au sein de la compagnie néoclassique Ballet Intemporel de Bertrand Giampietri dans différentes chorégraphies telles que «D’un monde à l’autre» et «Classic Remix». Elle poursuit en intégrant la compagnie contemporaine Ballet Actuel de Nathalie Bard sur la création 2005 «Là». Edith entre en formation au CND de Lyon et obtient son diplôme de professeur de danse contemporaine en 2007. C’est sur cette même année qu’elle s’installe à la Réunion. Elle travaille depuis avec Valérie Berger, chorégraphe de la compagnie Tétradanse dans le spectacle « Marry Me » mais aussi « Lucy », « La Petite Robe Rouge » et co-signe sur « Tatre Tatin » en 2011. Elle entre en parallèle au sein du Collectif AléAAA et interprète « Farouches »,
« Marelle(s) » et « les éclaireurs ».Elle intervient depuis 4 ans en tant qu’enseignante au lycée sur les options danse de St Denis, St André et sur divers ateliers artistiques en milieu scolaire.
BONGARÇON, STEPHEN
Stephen Rolf Bongarçon est un concepteur de spectacle, metteur en scène, consultant de danse, conseiller pédagogique et chorégraphe originaire de l’île Maurice. Il est connu pour son propre style de danse SAGAM, style technique particulier qui mélange la danse contemporaine aux tonalités indiennes et mauriciennes, avec du Katakh et qui lui a permit d’être reconnu mondialement. Il est le fondateur et directeur de l’école de danse professionnelle SR Dance Ltd. Il a été le chorégraphe de plusieurs événements à l’ile Maurice, tels que le spectacle ‘Peuplement du Monde’, monté pour la conférence UNESCO en novembre 2018 où il est metteur en scène et chorégraphe. Le banquet pour le gouvernement à l’occasion de la fête de l’indépendance, la commémoration de l’abolition de l’esclavage, l’inauguration du nouveau terminal de l’aéroport (2013). Il a été sacré Meilleur Chorégraphe à l’ile Maurice par le ministère de l’art et de la culture mauricien, il a été médaillé d’or aux jeux de la francophonie (Beyrouth 2009) et au concours Régional Réunion/France en Ethnic Dance (2009).
WE ARE NUMERIDANSE
Artistes, compagnies, institutions, ces structures apportent à la plateforme leur patrimoine audiovisuel, leurs connaissances, leur expertise en faveur de l’art chorégraphique. Pour les 10 ans de la plateforme, il était important et nécessaire de placer les contributeurs de Numeridanse sous le feu des projecteurs ! Ainsi, pour les célébrer et afin que les utilisateurs de Numeridanse apprennent à mieux les connaître, nous avons invité nos contributeurs à répondre à une série de questions sur leurs œuvres, leurs inspirations, leurs désirs de collaboration, leurs coups de cœur.
LALANBIK
Lalanbik est fondé en 2014 à l'Ile de La Réunion. La structure contribue à la valorisation des acteurs et des écritures chorégraphiques des territoires de l'Océan Indien. Lalanbik met en œuvre des outils de ressources en ligne : l'un, son site internet, concerne l'actualité Danse Océan Indien et l'autre, sa vidéothèque, apporte des contenus sur les écritures des Danses traditionnelles ou contemporaines. Lalanbik travaille en partenariat pour mener ses actions en faveur de l'élargissement des publics : médiathèques, salles de diffusion, compagnies chorégraphiques, écoles de danses, établissements scolaires et d'enseignement supérieur.
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DESCHAMPS, TIFFANIE
Après une formation en montage vidéo, Tiffanie Deschamps fait ses premières armes à la télévision. Dès le début, elle ne cesse de faire des ponts entre son travail de monteuse dans l'audiovisuel et ses activités de régisseuse lumière et d'assistante mise en scène pour le spectacle vivant avec le collectif Mac Guffin.
Co-fondatrice et co-directrice du Théâtre de l'Uchronie à Lyon depuis 2013, elle en vient naturellement à mettre en image des pièces théâtrales et chorégraphiques, et à raconter la danse, notamment au sein de la Maison de la Danse de Lyon et lors d'événements culturels comme la Biennale de la Danse de Lyon.